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LA FIN DE SATAN

Théâtre
en cours de diffusion

Adapté par Stéphane Auvray-Nauroy et Mathieu Mullier-Griffiths d’après Victor Hugo

1h10

Résumé

C’est l’histoire du jaillissement et de l’effondrement de la foi humaine. D’une prophétesse épuisée par ses visions. De la chute de Lucifer. D’un géant qui part à la conquête du ciel. De l’ange liberté enfanté par Dieu et Satan.

Dans ce poème fragmentaire, Victor Hugo nous livre une épopée sortant des sentiers du dogme et de la morale. A travers la forme de l’alexandrin, l’acteur cherche l’émotion physique. Faire entendre le prodigieux et le vertige de cette langue. Révéler ses mouvements par l’animalité, l’explosibilité et l’endurance du corps dansant de l’acteur.

Note d’intention

La fin de Satan est un long poème épique de plus de 5000 alexandrins. Elle est assez peu connue, très rarement jouée au théâtre et d’une telle ampleur qu’une adaptation s’est avérée nécessaire.

 

La forme de ce texte est volontairement fragmentaire et Victor Hugo y réinvente une mythologie chrétienne où s’entremêlent anges, figures allégoriques et destinées tragiques. La temporalité du poème s’étale sur plusieurs dizaines de millénaires de la Genèse à la prise de la Bastille.

 

Dans ce texte, Hugo ne compte pas tuer Satan. Au contraire, il lui donne toute sa place pour en finir avec le manichéisme, la morale et l’idée que l’on se fait de l’humanisme. En faisant de l’ange liberté la fille de Dieu et de Satan, il nous questionne sur le droit à la liberté tel qu’elle se définit en Occident. Dieu et Satan sont des créations humaines au même titre que les mythes grecs, romains, hindous, scandinaves …

 

Hugo renvoie l’être humain à sa propre incapacité à vivre dans un univers qui le dépasse. La force et la violence de la parole des personnages tels que Nemrod, le lépreux ou Barrabas nous rappellent à notre vanité.

 

Il est seul en scène et joue entre narration et incarnation. Qu’elle soit directe ou indirecte, chaque adresse cherche une proximité et une séduction dangereuses avec le public. Il explore les limites du monstrueux et de « la beauté du diable ». Sa voix est retravaillée en direct, traitée et spatialisée en suivant les différents fragments de l’œuvre. Elle propose plusieurs niveaux d’écoute pour le spectateur et orchestre un imaginaire singulier, la résonance de sa voix suggérant d’invisibles décors. À ceci s’ajoute une création musicale qui s’est construite au fur et à mesure des répétitions, inspirée par l’écriture et l’interprétation. Atmosphérique, elle soutient et alimente l’univers gigantesque de Hugo. Percussive, elle s’allie à la parole et navigue entre métal et électro.

Distribution

Stéphane Auvray Nauroy – mise en scène

Mathieu Mullier-Griffiths – interprétation

Thomas Nolet – création sonore

Julien Kosellek – création lumière

Sacha Mitrofanoff – conseiller scénographique

Anton Langhoff – régie lumière